Echelles d’Acuité
L’acuité visuelle, un des critères de “bonne vision”, désigne la capacité à discerner les plus petits détails avec le contraste maximal entre un test et son fond.
Elle se mesure à l’aide d’optotypes (dessins, lettres…) présentant un contraste maximal, pour évaluer la fonction maculaire. Depuis le siècle dernier, la définition de l’acuité visuelle a évolué. Selon Chevaleraud, elle représente la capacité à percevoir des formes, c’est-à-dire à interpréter les détails spatiaux en fonction de l’angle sous lequel ils sont vus. Ces définitions incluent non seulement la vision centrale mais aussi le champ visuel.
- Echelle à mâin PARINAUD :
Test visuel dit échelle à main Parinaud illettré rapproché pour illettré composé d’une plaque blanche avec lettrage et symboles et une poignée en Plexiglass transparent. Dispositif permettant d’établir un bilan visuel rapproché par symboles.
Test visuel dit échelle à main Parinaud lettré rapproché pour lettré composé d’une plaque lanche avec lettrage et symboles et une poignée en Plexiglass transparent. Dispositif permettant d’établir un bilan visuel rapproché par symboles.
- Echelle d’ARMAIGNAC :
Le test d’Armaignac, conçu pour les illettrés, évalue l’acuité visuelle angulaire à une distance de 5 mètres. Ce test repose sur le pouvoir séparateur rétinien et la reconnaissance des formes. L’optotype utilisé est un trident ou un E de Raskin, dont l’orientation change et dont la taille varie à chaque ligne du panneau. Également appelé test des tridents de Snellen, ce test présente l’avantage d’être adapté aux personnes illettrées et empêche les sujets lettrés de deviner les lettres floues. De plus, il permet de détecter les méridiens principaux en cas d’astigmatisme conséquent.
- Echelle murale teste LANDOLT 5m :
Le test Landolt est un outil utilisé pour évaluer l’acuité visuelle angulaire de loin en demandant au patient de lire à une distance de 5 mètres. Couramment utilisé dans les cabinets médicaux et d’ophtalmologie, ce test simple à mettre en œuvre repose sur la reconnaissance des formes. L’optotype utilisé, appelé anneau de Landolt, est un cercle brisé dont l’orientation varie. Le patient doit identifier la position de la brisure parmi 8 possibilités, offrant une précision supérieure à l’échelle d’Armaignac qui n’en propose que 4. Ce test présente l’avantage d’être adapté aux personnes illettrées, tout en évitant que les lettrés ne devinent les lettres lorsque celles-ci sont floues.
- Echelle optometrique MONOYER 3 ou 5m :
L’échelle de Monoyer est un test optométrique largement utilisé en ophtalmologie et dans les cabinets médicaux pour mesurer l’acuité visuelle de loin, par lecture directe à une distance de 3 ou 5 mètres. Elle se compose de 10 lignes de lettres majuscules de tailles décroissantes, chaque ligne représentant 1/10 d’acuité visuelle.
Historique :
On peut considérer que c’est Hooke (1635-1703) qui parla en premier d’acuité visuelle qu’il définissait comme le pouvoir de distinguer, avec un seul oeil, deux étoiles rapprochées. Il remarqua que la plupart des gens pouvait les distinguer quand elles étaient écartées d’un seconde d’arc (1/60ème de degré). Puis en 1835, H.Küchler (1811-1873) utilisa des lettres et des figurines pour évaluer l’acuité visuelle de ses patients, en vision de près, soit entre 30 et 40 cm. Les matériels inventés par E.Jaeger (1818-1884) apparurent en 1854 mais toujours pour la vision de près. Ils étaient utilisés mais n’avaient pas de base théorique nette. C’est Donders qui présenta de nouveaux tests de lecture de vision de loin (20 pieds =6,5m) au congrès ophtalmologique d’Heidelberg en 1861. Ces lettres (optotypes) avaient été proposées par Snellen. Il avait estimé que les patients normaux devaient voir les figurines qui sous tendaient un angle de 5 minutes d’arc. Cette acuité visuelle ‘normale’ fut considérée comme ayant la valeur 1. Pour des troubles de la vision dus à des anomalies de la réfraction (amétropies) ou des maladies, il obtenait des valeurs inférieures à 1. Les plus jeunes avaient une vision supérieure à 1.